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Quand on songe à investir, on craint souvent de s’exposer à un grand risque : celui de perdre de l’argent. “Le risque d’investissement”, en tant que tel, est une chose très abstraite. La réalité est plus complexe et plus multiple. Tout comme les Inuits ont une cinquantaine de mots pour désigner la neige, l’investisseur a son lot de risques. Mais grâce à une approche bien pensée, on peut limiter ceux-ci au maximum. Voici les cinq risques les plus importants et des solutions pour les contrer.
La première chose, avant d’investir, c’est de bien réfléchir. À ce qui est important pour vous et à l’objectif que vous voulez atteindre avec votre argent. Ce que vous devez aussi savoir, c’est que vous n’êtes pas seul pour analyser tous ces risques. Chez Crelan, nous attribuons un score de 1 à 7 à tous les produits d’investissement. Ce chiffre, qui tient compte des différents aspects du risque, permet de comparer les investissements entre eux et de les adapter à votre profil de risque. Les risques ne devraient pas vous paralyser. Voyons pourquoi.
Lorsqu’on investit tout son capital dans les actions d’une seule entreprise, on peut le regretter amèrement si celle-ci rencontre des problèmes, voire fait faillite. Rappelez-vous les investisseurs, complètement désappointés, après la faillite de Lernout & Hauspie en 2001. Certains d’entre eux avaient tout investi dans cette entreprise de technologie vocale et se sont retrouvés les mains vides.
Pour investir intelligemment, il faut répartir ses œufs dans différents paniers… C’est ce que nous faisons chez Crelan : nous composons systématiquement des portefeuilles diversifiés, formés d’un ensemble d’actions, via des fonds. Et si l’une ou l’autre entreprise de ce fonds devait connaître un revers, vous auriez suffisamment d’actions d’autres entreprises pour amortir le choc.
En achetant un bon d’État, vous accordez un prêt à un pays qui devra ensuite vous rembourser le montant avec intérêts. Si ce pays devait rencontrer des difficultés financières, il ne pourrait peut-être plus respecter cette obligation. Cela s’est déjà produit par le passé avec l’Argentine et la Grèce lorsqu’elles ont été confrontées à une crise importante.
Ce cas de figure s’applique également aux entreprises qui émettent des obligations. Elles peuvent, elles aussi, essuyer des tempêtes. Rarement, mais cela arrive. La solvabilité est évaluée par des agences spécialisées, comme Standard & Poor’s ou Moody’s, qui attribuent des notations. Celles-ci donnent déjà une première idée du risque, mais elles ne sont pas infaillibles.
Ici encore, la répartition est la bonne réponse. Plutôt que d’acheter des bons d’État d’un seul pays ou des obligations d’une seule entreprise, mieux vaut investir dans de grands fonds d’obligations qui regroupent plusieurs investissements. C’est la meilleure façon de lisser le risque.
Parfois, la baisse des cours ne concerne pas seulement une action, un pays ou un secteur mais bien l’ensemble du marché. La première phase de la crise COVID-19, à la mi-mars, en est une bonne illustration. Et, lorsqu’un la panique se déclenche sur un marché, il n’y a plus aucun refuge. Tout chute à ce moment-là : même les investissements qualifiés comme étant « à faible risque ».
Optez pour un horizon (donc une durée de placement) suffisamment long. À long terme, les bourses ont effet une tendance à la hausse. Le mot d’ordre : ne pas paniquer. Ici aussi, la crise de la COVID-19 et un très bon exemple. Immédiatement après l’annonce du premier confinement, les bourses ont sérieusement plongé. Mais depuis, le recul a été en grande partie résorbé et les actions des géants technologiques tels que Facebook, Apple et Google ont même connu une période faste.
Une deuxième possibilité pour se prémunir contre le risque de marché : ne pas investir pas tout son argent au même moment. Vous avez tout intérêt à répartir vos achats dans le temps. Imaginons que vous disposez de 5.000 €. Ce serait vraiment dommage de tout investir, par exemple en février, dans un fonds qui va rencontrer des difficultés à peine un mois plus tard.
Concrètement : vous achetez « plus cher » en février mais, en mars, vous achetez plus d’actions avec le même montant puisque les cours auront baissé entretemps. De cette façon, une baisse peut être considérée comme « positive ». Donc, en investissant votre capital en plusieurs fois, le risque diminue nettement.
Le risque de rendement, on pourrait également le qualifier de “risque d’inflation”. En d’autres termes, le risque que votre investissement ne rapporte pas suffisamment pour contrer l’inflation. Celle-ci entraîne une augmentation des prix, avec une moyenne annuelle de 1,5% dans notre pays. Si le rendement de votre investissement est inférieur à ce pourcentage, vous êtes tout simplement en train de perdre votre pouvoir d’achat. C’est une menace sournoise qui peut empêcher l’investisseur de dormir.
On peut heureusement vous proposer de meilleures solutions que des somnifères. Il s’agit de trouver le meilleur compromis. Car, quand on veut plus de rendement, on doit être prêt à accepter plus de risques. Le rendement d’un investissement dépend en effet de l’interaction de 3 facteurs.
En tant qu’investisseur, mais également en tant qu’épargnant, vous devez établir vous-même vos priorités. Vous cherchez la sécurité totale et vous voulez également pouvoir disposer de votre argent immédiatement ? Dans ce cas, vous devrez faire des concessions en matière de rendement. Il sera quasi inexistant comme l’indiquent les taux d’intérêt actuels. Vous voulez un rendement potentiellement plus élevé ? Là, vous devrez accepter un certain degré de risque ou pouvoir vous passer de votre argent pour période prolongée.
Au moment de réfléchir à vos options, pensez également à ‘distribuer’ votre argent intelligemment. On recommande toujours de constituer une réserve d’épargne confortable ou, en d’autres termes, une somme garantie à laquelle vous avez immédiatement accès en cas de besoin. Ensuite, avec le reste de votre épargne, vous pouvez viser un rendement un peu plus élevé. Ou encore ambitionner un rendement plus élevé (par exemple en optant pour une épargne-pension dans un fonds d’épargne-pension dynamique), tout en investissant une autre partie avec plus de garanties.
Dans un monde idéal, on pousserait sur le bouton “vendre” et l’argent apparaîtrait comme par magie sur notre compte. Malheureusement, ce n’est pas ce qui se passe dans la réalité. Le marché obéit au système de l’offre et de la demande. Le marché de l’immobilier est un bon exemple. Imaginons une personne qui veut vendre sa maison dans un contexte peu opportun. Si elle veut s’en tenir au prix de vente souhaité, elle risque de chercher l’acheteur pendant un bon moment… Cette situation peut se produire également sur le marchés financiers. Lorsque le marché est sous tension, il arrive qu’il n’y ait plus d’acheteurs et qu’il ne reste que des vendeurs. Et ceci peut mener à des fluctuations de cours extrêmes.
Confiez vos investissements à des spécialistes. Les gestionnaires de fonds veillent à une bonne liquidité comme le personnel médical veille à une bonne hygiène des mains : c’est un impératif, une condition de base. Et, en tant qu’investisseur privé, c’est nettement plus difficile d’évaluer si une action ou une obligation est facile à négocier.
Disclaimer : Les informations contenues dans cette publication constituent un commentaire général sur la situation financière actuelle et ne doivent pas être considérées comme un conseil ou une recommandation concrète en matière de produits financiers.